Mais non, je plaisante! Ce sont quelques-uns des nuages qui vous survoleront dans deux jours environ.
La vie sur l’île
Picarotos de souche ou d’adoption, tout le monde ici soupire « It’s Pico! » pour justifier quelque chose qui a cloché. Par exemple le début de cette journée. Après un report officiellement dû aux dégâts des tempêtes récentes, l’installateur de ma fibre internet devait venir ce matin. Et il est venu. Pour regarder d’un air perplexe le poteau le plus proche (pas si proche, en fait) et me demander si ça me gênait d’en avoir un dans le jardin....
Le fournisseur de fibre et d’internet à qui je viens de demander pourquoi l’installation de ma connexion a été retardée ne brode pas: les intempéries ont endommagé des câbles et les réparations ont la priorité. Donc je suis toujours en train de jongler avec mes forfaits portugais (malencontreusement dilapidé dans un partage de connexion avec l’ordinateur) et suisse (coûteux et limité). Parfois, je capte un wifi, mais alors les verrous chez mon...
Les rafales ont fait tomber des fruits, surtout des avocats chez mes voisin•es dont les arbres n’en avaient jamais porté autant. Alors il faut les manger. On a déjà vu corvée moins appétissante.
On l’entend souvent: tout va plus lentement sur Pico. Ça se confirme avec le rythme pris pour préparer la maison avant l’arrivée de mes affaires: bien trop lent! Aujourd’hui, je guide un groupe de Suisses alémaniques. Donc non seulement le « chantier » est à l’arrêt, mais en plus, les vacances des autres déteignent. J’ai déniché un restaurant dépaysant pour le dîner, alors ma foi, pourquoi pas se résigner à la lenteur? Pour une heure en tout...
Elle était attendue dès midi, et on ne peut pas lui reprocher le moindre retard. Je ramassais des goyaves pour ma première confiture locale quand les nuages ont crevé. Courate sous les gouttes. Après quoi les rafales annoncées sont arrivées: les arbres dansent, les fils électriques tournoient entre les poteaux. L’été finit.
