Picarotos de souche ou d’adoption, tout le monde ici soupire « It’s Pico! » pour justifier quelque chose qui a cloché. Par exemple le début de cette journée.
Après un report officiellement dû aux dégâts des tempêtes récentes, l’installateur de ma fibre internet devait venir ce matin. Et il est venu. Pour regarder d’un air perplexe le poteau le plus proche (pas si proche, en fait) et me demander si ça me gênait d’en avoir un dans le jardin. Pardon? Et vous faites ça maintenant? Ben non, d’ici quelques semaines, pourquoi?
Oh, simplement parce que je dois travailler dans quelques jours, que cette connexion m’avait été annoncée pour la mi-octobre et que sans internet, pas de travail.
Croyez-moi, je n’ai pas eu besoin d’en rajouter pour ressembler à Hannibal Lecter en crise d’hypoglycémie, quelques kilomètres plus tard, dans l’officine du fournisseur d’internet et autres ondes!
Explication du conseiller confus: son entreprise se contente de vendre un service qu’une autre met en place sur le terrain. La communication s’arrête à un ordre de mission; personne ne se soucie de savoir où sont les poteaux et les câbles avant d’arriver sur place. Et voilà pour mon contrit conseiller le moment de prononcer la phrase rituelle: « It’s Pico! »
De la boutique, je suis ressorti sans chair humaine entre les canines, mais avec un routeur mobile « prêté sans frais d’ici l’installation, avec possibilité de casser le contrat jusqu’à ce moment ». Mieux que rien, et je peux déjà me remettre à bloguer plus facilement qu’à la terrasse d’un café.
C’est aussi ça, Pico.
