Le déclic pour les Açores, je l’ai eu en été 2002, quand le propriétaire d’un hébergement assorti d’un jardin de cocagne m’a donné un fruit de la passion tout juste cueilli. Avec les bananes et les mangues, ce fruit est un sacré ingrédient de mes rêves d’ici. J’en ai planté et ils ont souffert, l’été dernier. Certains sont repartis, mais tout le monde me disait: « Oh, maintenant, il faut trois ans avant...

L’herbe pousse tellement vite que je dois faucher presque toutes les deux semaines. Ça m’a pris plusieurs jours de travail sur le terrain du haut, mais au moins, il y a enfin de quoi pailler généreusement les cultures! Et en parlant de cultures, il s’y passe quelque chose. En clair, ça pousse enfin aussi. Pas seulement les cultures, d’ailleurs.

Ces petits feux d’artifice végétaux donneront, si tout va bien, des fruits appelés feijoas ou goyaves du Brésil. Ils ont un goût difficile à décrire. La première bouchée n’est pas forcément convaincante, mais les suivantes peuvent rendre accro.

Je rêvais d’un lotus, au point d’avoir essayé de faire germer des sortes de pop-corns de graines et failli en commander des crues sur des sites web douteux, mais il suffisait d’être patient. Le nénuphar donné par un voisin l’an dernier n’avait encore jamais fait d’aussi belle fleur. Elle s’est ouverte dans le bassin hier sitôt le soleil revenu. Et elle ressemble à un lotus, ou bien je prends mon rêve...

Petit à petit, des espaces de repos prennent forme autour de la maison. Il en est quelques-uns où l’on peut accrocher des hamacs. Et peut-être s’y mettre quelques secondes.