«Nous viendrons demain entre 14 et 15 heures.» À 14h30 pile, le camion arrive dans un nuage de fumée, tellement l’embrayage surchauffe lors de la manœuvre de recul. Et je n’ai pas d’extincteur, vu que chaque fois que je suis allé chez le vendeur local, il n’y avait personne. Alors j’imagine mes affaires brûler juste devant moi après avoir parcouru ces milliers de kilomètres…

Finalement, la fumée se dissipe – pas l’odeur, qui imprègne encore les emballages, pouerk! –, le chauffeur sourit (il a l’habitude), mes voisin·es hollandais·es sont rassuré·es aussi et le ballet commence. Le rez se remplit, les pièces à l’étage un peu. Le volume des cartons et autres colis donne le vertige: où vais-je caser tout ça? (Comme si c’était une surprise!)

Quelques répartitions entre les pièces plus tard, malgré un demi-camion supplémentaire, les piles sont moins intimidantes. Il y a tout de même 213 colis! Mes anges gardien·nes du jour me font promettre de ne pas y passer la nuit, alors je tiens parole en me contentant de monter le lit.

Mais je ne dormirai pas encore dedans. Il reste deux ou trois choses à déballer avant d’emménager vraiment.